Origami c'est quand t'as plusieurs femmes

16 mai 2010

Origami c'est quand t'as plusieurs femmes

Hier j'ai fait ma méga rebelle et j'ai passé la soirée dans un squat. Ouais bon en fait, le squat est bien encadré par les mecs de jeudi noir, et puis entre nous, j'ai rien d'une rebelle. Cette association s'est bien fait connaitre en squattant les appartements des riches retraités Parisiens pour y faire vivre "temporairement" (donc avant expulsions musclées de la police) des étudiants et autres. Y'a même eu un reportage là-dessus y'a quelques mois là. Enfin bref, je suis pas là pour gober les mouches comme dirait J. le-roux-qui-buzz et qui aurait pas aimé se retrouver dans le clip de Mia, je vais te dire pourquoi je me suis retrouvée Place des Vosges, et en fait là je brode à mort mais ça sert à rien, c'est juste pour énerver le monde, puisque j'y suis allée pour une raison toute bête. Pas pour manifester ou squatter en tant que pauvre, pas non plus pour faire genre "moi aussi je veux sauver le monde de la précarité et tout". Non. Juste parce que les gus de jeudi noir ont organisé un concert en faveur de leur association, et que comme Johnny Boy jouaient, bah ça nous a donné envie d'y faire un tour, à mes copains et moi. Voilà. Bon le truc, c'est que ça a commencé par les Brats. Fais pas genre tu te souviens pas d'eux.

Les Brats c'est un groupe Parisien mort avant d'être vivant qui compte tout de même plus de 300 000 visites sur leur Myspace. Ils ont connu leur "apogée" vers 2006/2007 lorsque les bébés rockeurs enchainaient couvertures de Rock'n'folk et bagarres à la sortie du Gibus. Ils ont eu leur lot de groupies à frange, leur petit succès mignon mais qui a pas survécu (mal)heureusement. Et donc hier, par je ne sais quelle entourloupe, ils sont venus jouer pour jeudi noir dans le squat de la Marquise. J'avais un assez mauvais souvenir d'eux, si ce n'est que ça ressemblait musicalement pas à grand chose et que l'on ai plus ou moins soigné le front ensanglanté de Nikki (le "chanteur") il y a quelques années au Gibus avec une copine. Hop ils commencent leur set et je me suis dit WTF ? Bon le son et la lumière étaient pourris mais c'était fait avec les moyens du bord donc je leur reprocherai pas (c'était pareil pour les deux groupes suivants), mais alors nom de Dieu, rien que les paroles... Déjà quand tu chantes en français c'est dur de faire un truc bien, mais alors quand tu essayes même pas de nuancer un peu, de mettre un peu de "poésie" ou je sais pas moi, de faire que ça sonne bien quoi, c'est tout à fait inaudible. Exemple (de tête) : "C'est le truc en plus que les autres garçons n'ont pas, auquel les filles ne résistent pas". Mec on croirait du G-squad, allo ? Ce genre de phrases était posé sur un mélange maladroit de sons yéyé, Libertines (les riffs), Jacques Dutronc (la façon de chanter), avec un soupçon de Didier Barbelivien (les paroles). Il faudrait qu'ils comprennent que ce genre d'addition ça a rarement marché, et que de nos jours y'a encore moins de chance pour que ça plaise (surtout qu'ils sont là depuis quelques années, ils auraient pu songer à se reconvertir mais non). Bref, autant te dire qu'on n'est pas restés longtemps, et que seuls leurs fidèles amis ont bien voulu un peu sautiller sur place pour les soutenir un peu.

Bon ensuite, ceux pour qui on a bougé notre graisse au squat, Johnny Boy. Je les ai vus deux fois : au Batofar en pointillés, et à l'International pas très fraiche. C'était donc l'occasion de les voir convenablement. Alors déjà, il y avait 4 fois plus de monde que pour les Brats, et qu'on me fasse pas croire que c'est parce que les gens venaient tout juste d'arriver. Ils ont commencé je crois par I need it qui donne tout de suite le ton. Salo Jr a un côté Julien d'Adam Kesher dans sa voix et sa façon de chanter (ça s'entend plus en live que sur le Myspace je précise), pendant que son acolyte Nicky Larsen joue frénétiquement à côté un peu comme un autiste (qu'il est pas je crois). Ils me font aussi un peu penser à Kap Bambino en plus rock. Certains diront que des groupes comme ça on en voit des milliers partout, d'accord, ils ont rien inventé et même que je leur trouve un peu trop de ressemblances avec des trucs déjà connus mais ça reste vraiment très bon ! Pour des tourangeaux ça m'étonne un peu (ahaha oui bon ça va). Bref si vous avez l'occasion allez les voir, en plus ils ont de faux airs d'Adam Green (ou pas).

Enfin le troisième et dernier groupe, Neonbirds. Ça fait un bout de temps que j'en entends parler sans avoir jamais écouter, et puis comme en fait il s'avère que le chanteur est le frère de Mado bah ça me donnait l'occasion d'aller voir ce que ça donne. Bon j'avoue j'ai raté la première moitié, parce que malgré les panneaux d'interdiction de fumer tout le monde fumait et comme on n'est plus habitués bah moi ça piquait mes pauvres petits yeux de biche alors j'ai pris l'air un peu tu comprends (je suis une tapette ouais). Alors Neonbirds. Bah ça m'a un peu fait penser à I am un chien pour quelques trucs (même si y'a aucune guitare et aucun hurlement bestial ici), mélangé à de la house très (trop ?) souvent ambiante. Je me souviens que les deux dernières chansons ont été vraiment bonnes, la salle entière (enfin la cave) sautait partout, les gens étaient en transe et tout, ambiance dancefloor à mort. Un truc que j'ai pas compris, c'est que j'ai vu une petite bande de bobos que j'ai plutôt l'habitude de croiser au Régine/Social club/etc venus apparemment exclusivement pour Neonbirds. Je pensais qu'ils étaient plus ambiance XVIe que squat des mal logés. J'ai pas compris. Enfin ça a rien de hype comme truc mais bon, les caprices... Ah et la blague : le chanteur est prof de philo.

Sinon j'ai une vague de questions chelou sur formspring et ça m'inquiète, Oscar le chien m'a gazé dessus tout à l'heure parce qu'il voulait pas que je parte, j'ai 1.5 kg à perdre mais comme je mange comme 4 ça risque pas d'être réglé, chanter In it for the kill de La roux ça fait trop mal à la gorge, et j'ai enfin coupé mon côté long cheuveutalement parlant (Adieu Tony-de-Koh-Lanta / Davy Crockett). Voilà.

(EDIT) J'ai modifié un jeu de mot pourri parce que j'utilisais illégalement le nom d'une personne publique (qui en ne voulant plus faire parler de lui, fais parler de lui 3 fois plus). Les vrais savent.

tumb